La France en 2050 : verte… et instable ?
D’ici 2050, tout va changer. Selon les scénarios comme Futurs Énergétiques 2050 de RTE, le système électrique sera radicalement transformé : dominé par les énergies renouvelables, avec les véhicules électriques représentant près de 25 % de la consommation.
Le système ne reposera plus sur le contrôle centralisé ou des machines tournantes. Il sera structuré par les renouvelables. Le nucléaire sera réduit, l’hydraulique inchangé, et les énergies fossiles auront disparu. C’est vert, c’est vrai.
Mais c’est très risqué. Sans turbines, le réseau perd son inertie naturelle. Le solaire et l’éolien ne stabilisent pas le réseau comme le faisaient les grandes machines. Il faudra donc quatre fois plus de flexibilité de sauvegarde, pour réagir rapidement aux imprévus et éviter les coupures. Et comme la production renouvelable suit la météo, pas les besoins humains, il faudra six fois plus de flexibilité stratégique journalière et annuelle pour décaler la consommation et la production dans le temps.
Le nucléaire ne joue plus son rôle central. L’hydraulique ne peut pas croître davantage. Les stabilisateurs d’hier ont disparu. Les batteries stationnaires ou les tarifs heures pleines/heures creuses ne suffisent pas.
Sans nouvelles solutions, le réseau de 2050 sera certes vert, mais instable.